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Sculpture and Drawing
Galerie Alex Schlesinger, Zürich
Yves Bonnefoy
Dans le leurre du seuil
La terre
Je crie, Regarde,
L'amandier
Se couvre brusquement de milliers de fleurs.
lci
Le noueux, L'à jamais terrestre, le déchiré
Entre au port. Moi la nuit
le consens. Moi l'amandier
]'entre paré dans la chambre nuptiale.
Et, vois, des mains
De plus haut dans le ciel
Prennent
Comme passe une ondée, dans chaque fleur,
La part impérissable de la vie.
Elles divisent l'amande
Avec paix. Elles touchent, elles prélèvent le germe.
Elles l'emportent, grainée déja
D'autres mondes,
Dans l'é jamais de la fleur éphémère.
------------------------------------
Ich rufe, Sieh,
der Mandelbaum
bedeckt sich jäh mit abertausend Blüten.
Hier
der Knotige, Auf-immer irdische, Zerfetzte
fährt in den Hafen ein. Und ich die Nacht
bin einverstanden. Ich der Mandelbaum,
geschmückt betrete ich das Brautgemach.
Und Hände, sich,
von höher her im Himmel
nehmen,
wie ein Schauer vorbeistreicht, aus jeder Blüte
das Unvergängliche des Lebens.
Friedlich teilen sie
die Mandel. Berühren, |lösen den Keim.
Und tragen ihn, Same schon
anderer Welten,
dem Auf-immer der Eintagsblüte zu.
Yves Bonnefoy
Im Trug der Schwelle, Stuttgart
1984, S. 63/65
Translated by Prof. Friedhelm Kemp, München 2006
Sculpture and Drawing
Galerie Alex Schlesinger, Zürich
Yves Bonnefoy
Dans le leurre du seuil
La terre
Je crie, Regarde,
L'amandier
Se couvre brusquement de milliers de fleurs.
lci
Le noueux, L'à jamais terrestre, le déchiré
Entre au port. Moi la nuit
le consens. Moi l'amandier
]'entre paré dans la chambre nuptiale.
Et, vois, des mains
De plus haut dans le ciel
Prennent
Comme passe une ondée, dans chaque fleur,
La part impérissable de la vie.
Elles divisent l'amande
Avec paix. Elles touchent, elles prélèvent le germe.
Elles l'emportent, grainée déja
D'autres mondes,
Dans l'é jamais de la fleur éphémère.
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Ich rufe, Sieh,
der Mandelbaum
bedeckt sich jäh mit abertausend Blüten.
Hier
der Knotige, Auf-immer irdische, Zerfetzte
fährt in den Hafen ein. Und ich die Nacht
bin einverstanden. Ich der Mandelbaum,
geschmückt betrete ich das Brautgemach.
Und Hände, sich,
von höher her im Himmel
nehmen,
wie ein Schauer vorbeistreicht, aus jeder Blüte
das Unvergängliche des Lebens.
Friedlich teilen sie
die Mandel. Berühren, |lösen den Keim.
Und tragen ihn, Same schon
anderer Welten,
dem Auf-immer der Eintagsblüte zu.
Yves Bonnefoy
Im Trug der Schwelle, Stuttgart
1984, S. 63/65
Translated by Prof. Friedhelm Kemp, München 2006